8 repères pour mieux travailler dans un environnement multiculturel

Christine HaracheManager Offre et Expertise assistanat et assistanat de direction Cegos

    Les entreprises internationales ou travaillant à l’export ont pris conscience de l’impact des différences culturelles dans les relations professionnelles.

    En effet, face à des situations identiques, chacun adopte des comportements, attitudes et stratégies différents sous l’influence de son appartenance culturelle.

    Le profil culturel d’une personne se constitue d’un certain nombre d’axes de positionnement permettant de comprendre comment se manifeste concrètement l’appartenance culturelle.

    Dans ce billet, je vous propose d’en détailler huit.

    1-  Le rapport à la société : Universalisme / Particularisme

    Cet axe reflète la manière dont les codes, lois et règles sont appliqués. Cette application peut ne connaitre aucune exception. Elle peut au contraire faire l’objet d’une interprétation en fonction des circonstances, situations et personnes.

    Pour les sociétés « universalistes », l’application d’une règle ou d’une loi de façon universelle garantit un traitement égal pour tous. Dans les sociétés « particularistes », on tiendra davantage compte des circonstances pour décider de la pertinence d’une règle ou d’une loi.

    Cultures universellesÉtats-Unis, Suède, Pays-Bas, Allemagne, Royaume UniCultures particularistesSingapour, Japon, Chine, Russie, Venezuela, Italie

     

     2-  La relation au groupe : Individualisme / Communautaire

    Cet axe reflète le positionnement d’un individu par rapport à son groupe d’appartenance.

    Dans les sociétés « individualistes », on privilégie la valorisation personnelle et individuelle ; dans les sociétés « communautaires » l’individu est considéré comme une partie du groupe.

    Cultures individualistesÉtats-Unis, Canada, Suisse, Royaume Uni, Allemagne, Australie, Hongrie, PologneCultures communautairesJapon, Thaïlande, Chine, Inde, Indonésie

     

    3-  Le contexte de la communication : Faible/Fort

    Le contexte de la communication désigne l’ensemble des informations décrivant une situation ou un événement. On parle de communications à contexte faible ou à contexte fort.

    Ainsi quand deux personnes échangent sur un sujet on dit que :

    • Le contexte de la communication est faible, si la personne qui reçoit les informations ne possède pas beaucoup d’informations sur le sujet. Dans ce cas, la communication devra être très explicite.
    • Le contexte de la communication est fort si les deux personnes ont déjà beaucoup d’informations sur le sujet. Dans ce cas, la communication n’a pas besoin d’être très explicite. Une partie du message peut être sous-entendue.

     

    Contexte faibleÉtats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Suède, Pays-BasContexte fortJapon, Indonésie, Inde, France, Hongrie, Amérique du Sud

     

    4-  La relation au risque

    Cet axe évalue la façon dont un individu réagit face aux imprévus dont les conséquences ne peuvent pas être anticipées.

    Certaines cultures considèrent que le risque fait partie de toute activité. D’autres pensent qu’il est important de prévoir toutes les éventualités pour minimiser le risque.

    Cet axe est étroitement lié à celle de la résistance au changement. Plus un individu est « risk friendly », plus il aura tendance à accepter les changements plus facilement.

    Prise de risque/Adaptation facile au changementÉtats-Unis, Inde, Chine, GrèceLimitation du risque /Résistance au changementAllemagne, France, Suisse, Japon, Corée

     

     

    5-  Le rapport au temps : Monochronique / polychronique

    Toutes les cultures n’ont pas la même vision du temps. Elles peuvent être monochroniques ou polychroniques.

    Pour les cultures monochroniques, le temps est linéaire et planifié. Le respect des plannings et délais est sacré. On ne fait qu’une seule chose à la fois et on essaie de ne pas se laisser interrompre.

    Dans les cultures polychroniques, il est normal de faire plusieurs choses à la fois, de se laisser interrompre et de passer d’une activité à l’autre. Le respect du planning apparait plutôt comme un idéal que comme un véritable objectif.

    On comprend aisément les irritations réciproques qui peuvent surgir dans la collaboration entre et « monochrones » et « polychrones » si chacun ne fait pas d’effort de compréhension de l’autre.

    Cultures monochroniquesAllemagne, Suisse, Pays-Bas, États-Unis, Japon, CoréeCultures polychroniquesFrance, Amérique du Sud, Italie, Inde

     

    6-  Le mode de pensée : Linéaire / circulaire

    Le mode de pensée correspond à une façon de privilégier le résultat visé ou de tenir compte de la méthode qui aboutira au résultat. Dans le mode circulaire, on observe une tendance à prendre en compte toutes les options possibles et, si nécessaire, même revenir en arrière. Dans le mode linéaire, on procède de façon séquentielle étape par étape.

    Cultures à pensée linéaireAllemagne, États-Unis, Pays-BasCultures à pensée circulaireFrance, Inde, Thaïlande

     

    7-  Rapport à la hiérarchie : Hiérarchique/ égalitaire

    Cet axe évalue le rapport à l’autorité et le droit que l’on accorde à un individu d’opposer son avis à celui qui, de part son positionnement social et/ou dans l’entreprise se situe sur un échelon plus élevé.

    Cultures égalitairesAustralie, Suède, Finlande, Pays-Bas, SuisseCultures hiérarchiquesFrance, Amérique du Sud, Japon, Inde, Indonésie, Corée, Chine

     8-  Position sociale : Performance / Statut

    Cet axe évalue la façon dont un individu peut accéder à une certaine position dans la société ou dans l’entreprise.

    Dans les cultures de la performance on valorise les performances, compétences et réussites d’une personne.

    Dans les cultures à statut, on tend à considérer une personne en fonction de son âge, de son diplôme, de son origine sociale et son appartenance à certains réseaux.  

    Cultures de performanceÉtats-Unis, Allemagne, Suisse, Royaume-Uni, Pays-Bas, SuèdeCultures de statutFrance, Thaïlande, Pologne, Russie, Indonésie, Chine, Inde
    Ecrit par

    Christine Harache

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